1980 Villa Di Plinio Ostia
Pline décrit une de ses demeures à un ami.
(texte ici)
La thématique de la description n’est pas la fonctionnalité.
La thématique de la description est le bien-être qui naît de la spatialité des lieux.
Et ce bien-être n’est en rien un bien-être de possession.
On peut penser que ce bien-être est un bien Être.
Pline, dans sa description, ne fait état d’aucune figure…
Il ne semble y avoir aucune com-position de figures scopiques.
Jamais il n’indique une nécessité de porter un regard sur quelque chose.
Mais il semble s’agir plutôt de dis-position de lieux en leur spatialité.
Spatialité sans figure …
faite donc de disposition d’éléments matériels
sans signification …
de pures stances poétique…
donc à dis-stances.
Si on pense que, en fait,
Pline traite de l’architecture de cette demeure,
on peut penser
que cette architecture est
de dis-position de matière pour le bien Être de celui qui est là.
et que cette dis-position procure un bien Être
sans rien signifier à celui qui s’y trouve.
Elle n’est symbole de rien.
On note aussi que Pline parle de l’architecture
pour en dire ce qu’on ne dirait de rien d’autre.
Seule l’architecture a cet effet de bien Être inaugural.
Elle est là pour être hors Réel qui n’offre aucun bien Être.
Elle est là pour inaugurer un bien Être.
Et même s’il y a un rapport net à la mer et à la terre…
la Nature comme le Réel sont hors projet…
L’architecture est hors Réel
et ne signifie rien à celui qui y est
mais lui permet de vivre vraiment
une vie anthropique non animale.
Tous les plaisirs dont parle Pline
sont strictement anthropiques et non animals.
L’architecture est donc hors Réel et non encore Symbolique
L’architecture est donc entre le Réel et le Symbolique qu’elle permet…
par le bien Être inaugural qui permet d’accueillir l’événement et le nommer…
par le bien Être inaugural qui permet de laisser se produire le Symbolique.
On comprend alors que ce texte a été utilisé au cours du temps
comme exercice pour simplement exprimer une position quant à l’Architecture.
Il semble même que Palladio en ait dessiné une….
Ce fut un exercice courant
pour les architectes du XIX° S
et dans les écoles d’architectures.
*
Le projet ici n’est qu’un départ de pensée de l’architecture.
Dessiné en pensant au texte de Pline.
Tout est fait de géométrie…
C’est-à-dire de l’institution primaire,
avant toute signification,
de mesures strictement d’esprit anthropique.
On note que la géométrie est toujours
une pure idée de mesure
portant une signification mais n’en n’ayant pas a priori
et une pure idée d’aller vers de l’autre.
L’idée de la géométrie est
l’idée d’une pure loi de mesure anthropique
hors Réel, hors nature.
Le Réel est hors loi.
La nature est sa propre norme.
La loi est anthropique,… toujours.
La géométrie est le dire de la mesure inaugurale
avant toute physique,
avant toute Réalité.
Ce projet n’est que de géométrie.
On note de plus que dans ce projet, géométriquement, rien ne va sur soi.
Tout indique de l’autre
La Villa, frontale contre la mer, faite de pièces installant un rythme
c’est-à-dire une répétition anthropique non naturelle.
Une pure spatialité ouverte
Un sol courbe contraposé à un creux réceptacle d’une idée de la terre matrice.
L’institution de l’espace de la villa se fait
par une par une courbe à distance d’une courbe opposée
au fond du terrain derrière laquelle
la nature tente de s’approcher
par des rangées d’arbre obliques
Entre les deux, une terre sauvage
et sur le coté une cour bordée
d’une mesure d’éclair
qui mène au pavillon.
Pavillon ouvert et distançant la nature
Le pavillon, tout de mesure anthropique
dans un cube nié
par des courbes, bords de voutes
comme des croutes de terre géométrisées
donnant une voute-coupole
Autour du projet qui s’est vidé de la nature,
la pinède d’Ostie…