Réel Imaginaire Symbolique
Glossaire
Réel – Imaginaire – Symbolique
Ces trois notions sont
parmi les plus élémentaires
de la vie anthropique.
Ou de la vie de ‘sujet’.
On pourrait même dire qu’elles sont inaugurales.
C’est Jacques Lacan,
dans son travail arkhè-scientifique
sur la condition anthropique
qui les a pointées.
Elles sont à la base
de cette condition anthropique.
Elles sont aussi essentielles
pour la notion d’architecture
que nous défendons dans ce site
et dans nos écrits.
*
Nous rappelons cette position
pour bien voir la nécessité
de bien comprendre ces termes.
L’architecture
établit
au pas du Réel
une première dis-position de la matière
-dis-position nommé espace-
pour le premier bien Être
(pas le bien-être)
du sujet
qu’il, le Réel,
y a là.
ou
-synthèse fulgurante de Badiou-
L’architecture
devrait être
l’intervalle violent
entre
le Réel et le Symbolique.
*
Dans ces deux maximes de l’architecture,
on note les mots ‘Réel’ et ‘Symbolique’.
Le mot ‘Imaginaire’ n’y apparaît pas.
On note aussi que le mot ‘sujet’ y apparaît.
C’est important.
car
les notions Réel – Imaginaire - Symbolique
n’ont aucune importance
pour le ‘non-sujet’
qui se pense, se croit ou se prétend
humaniste ou a priori central à lui-même.
Qu’est donc le ‘s.S.ujet’ ?
Le mot a un double sens.
Il peut signifier ‘assujetti ‘.
Il est alors sujet de forces ou de pouvoirs qui lui sont extérieurs.
C’est-à-dire qu’il est sans matière propre ou sans loi d’agrégation propre.
Il ne peut même pas être véritable sujet d’une sentence.
Nous l’écrivons sujet avec un petit ‘s’.
Il peut signifier au contraire ‘capable’,
c’est-à-dire matière propre de l’anthrope constituée avec le temps
alors qu’il n’était rien a priori au départ de sa vie.
Il peut être alors sujet d’un sentence
ou sujet d’un verbe…
Nous l’écrivons Sujet avec un grand ‘S’.
Notre position est que nous ne sommes au départ de notre vie
que sujet assujetti au Réel qui nous entoure
culture …Famille … société…
Et que nous pouvons devenir Sujet
par ouverture et par événement.s accueilli.s
auquel nous sommes fidèle
établissant par là notre vérité propre
Nous n’existons donc pas a priori.
Au départ, à la naissance,
nous ne sommes rien.
Et nous pouvons devenir Sujet
mais sans certitude
et pas par nos propre moyens ,
puisque a priori nous en sommes dépourvu.
Cela ne peut se faire forcément
que par événement.s,
apparu.s en excès de nous-même,
auquel sans le savoir
nous nous sommes ouverts et avons été fidèles.
Et c’est cette fidélité à ces événements inauguraux
qui nous établit finalement
dans notre ‘vérité’ propre ou notre matière propre.
Si nous utilisons cette matière nous pouvons devenir Sujet capable.
Beaucoup ne le deviennent et ne prennent pas matière.
Ils ne dépassent pas la norme.
Ils sont littéralement ‘prolétaires’.
Mais donc… :
A priori
le sujet n’existe pas.
Il est le croisement des autres (Sujets - Culture – société…).
Il peut devenir Sujet
s’il a accueilli un événement
et s’est constitué en vérité
en sa matière.
Il est alors capable.
Il n’y a donc pas de ‘nature humaine’ a priori.
*
Alors…
Au départ,
qu’on doit dire
‘aux départs’
puisque le départ est multiple…
Aux départs
le sujet
qu’il y a , alors qu’il n’existe pas encore,
est disposé au Réel
Réel où rien ne se distingue a priori.
Réel avec lequel rien ne semble a priori possible.
Mais
le sujet y est question.
Le sujet y est intrigué.
Le sujet distingue
des répétitions ou des insistances
qui deviennent des lois d’agrégation
d’éléments relativement finis
qu’il parvient à distinguer et à associer.
C’est l’Imaginaire :
déceler et distinguer des éléments
parce qu’ils se font de répétitions internes de petits sous-éléments
ou d’insistances
qui font qu’il se tiennent en une loi d’agrégation.
Il n’y a pas d’imagination là-dedans.
Il ne faut confondre l’Imaginaire et l’imagination.
L’imaginaire décèle ou dis-tingue dans le Réel.
Et lorsqu’il a fini, il se laisse une image.
Se fait alors un contrat avec le Réel.
Cette image est nommée.
(Herbe … Arbre… …Père …Mère…
Mais ce peut aussi être des articulations
et dans ce cas on obtient des verbes…)
Peut-être que cela commence par des onomatopées.
Ce contrat avec le Réel établit un nom.
Nom qui est un Symbole.
(To symbolon en grec signifie un contrat
accompagné d’une pièce brisée en deux
pour chacun des contractants.
Dans ce cas-ci , le Réel et l’Image.
L’association dans leur complexité de ces images distinguées
ou…
cette faculté de distinction complexe,
est le langage.
Le langage est prononcés par après par les langues.
Nous avons alors là,
très primitivement pour le sujet,
ces trois termes :
Réel – Imaginaire – Symbolique.
Il sont là a priori…
Mais encore faut-il ,
pour ce sujet qui n’existe pas a priori,
que ces trois termes
se distinguent bien…
Se tiennent à distance.
Ne s’écroulent pas les uns sur les autres.
Tout cela est labile.
Est d’autant plus labile
que pour tout ce qui se distingue et s’associe,
il n’est pas sûr que ce soit le même pour tous.
Ces trois termes
doivent rester distincts.
Doivent rester à distance
pour que l’expérience puisse être.
Et on entend bien ici
l’expérience comme ex-périr.
On ex-perit….
Ou on ex-périt-mente
Ces trois termes
doivent rester distincts.
Doivent rester à dis-stance.
Et aussi se tenir.
La dis-stance est une tenue.
Il faut qu’il puisse y avoir tenue.
Pour qu’il y ait tenue .
Pour que tout ne s’écroule pas en catatonie.
IL faut que cette distance soit maintenue.
Il faut qu’il y ait un intervalle.
Il faut qu’il y ait un intervalle
entre le Réel et le Symbolique
(et par là bien sûr aussi
entre le Réel et l’ Imaginaire
comme
entre l’Imaginaire et le Symbolique
Badiou dit , en fulgurance,
Ce qui tient à dis-stance
le Réel et le Symbolique
c’est l’architecture.
C’est cela son rôle
d’arkhè primitif.
L’architecture devrait être
l’intervalle violent
entre Le Réel et le Symbolique.
On voit donc bien là l’importance
de bien comprendre
que nous sommes sujet devenant peut-être Sujet
et l’importance de ces trois termes inauguraux
Réel , Imaginaire, Symbolique.